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Cécile Banon est une femme de changements, de transitions, et surtout, de découvertes. "Si je devais caractériser mon parcours, ce serait celui du changement," dit-elle. Elle a changé de pays, de ville, et même de métier 7 fois.
Cécile a commencé sa carrière dans le monde de la finance, de la comptabilité et de l'économie. "Les sciences dures, quoi" commente-t-elle. Mais tous les cinq ans environ, elle ressentait le besoin de changer, de se former à nouveau et elle continue aujourd’hui. Elle insiste : “ce fil rouge de changement et d'apprentissage continu est devenu encore plus pertinent à l'ère de l'intelligence artificielle, où les métiers évoluent rapidement”.
À l'âge de 48 ans, Cécile a eu une révélation. Elle était malheureuse dans son poste et a réalisé qu'elle suivait les traces professionnelles de son père et de son grand-père. "Quel est le sens de tout cela ?" s'est-elle demandée. Cette introspection l'a amenée à découvrir sa passion pour le voyage, ou plus précisément, pour la découverte des gens et de leurs modes de vie. “C’est important ce que je t’explique là. J’appelle ça tirer le fil, et j’en parle beaucoup dans mon livre. Il faut essayer de développer son idée. Dans mon cas, la question c’était : ça veut dire quoi voyager ? Ça veut dire découvrir. Découvrir des humains, des gens. Comment ils vivent, comment ils construisent leurs maisons. Bref le voyage pour moi, c’était les gens”.
C'est ce qui l'a poussée à reprendre ses études et à devenir sociologue en entreprise, passant ainsi des sciences dures aux sciences humaines. “J’ai dû revoir mon mindset.”
Cécile a ensuite pris la responsabilité d'un observatoire social au sein d'une entreprise, où elle a été témoin du mal-être de certains employés. "Beaucoup d'erreurs de casting. Pas la bonne personne au bon poste. Un gâchis humain, ça m'a révoltée," dit-elle. Elle a donc décidé de se former au coaching et de se spécialiser dans la transition professionnelle. "Une nouvelle posture à acquérir.”
Elle a développé une méthode basée sur le concept japonais d'ikigaï, qui représente la raison d'être de chaque individu. "C'est cet état d'esprit que je voulais montrer aux gens, et que c'est accessible à tous," dit-elle. Elle a même écrit un livre sur le sujet, qui fête son premier anniversaire le 6 octobre 2023 : “Trouvez le job de vos rêves. L’ikigaï pour mieux se connaître et se réaliser professionnellement” chez Eyrolles.
C’est aussi pendant cette période que Cécile a développé une communauté fidèle et engagée de plus de 270 000 personnes sur le réseau social LinkedIn, simplement en partageant régulièrement son expertise. "C'était en publiant beaucoup que j’ai réussi à fédérer une telle communauté" dit-elle.
En tant que senior elle-même, elle est particulièrement sensible à la valeur que les personnes de plus de 45 ans apportent au monde du travail. "C'est idiot de refuser les personnes qui ont plus de 50 ans. Elles apportent toute leur expérience et leur manière d'être," insiste-t-elle.
En somme, Cécile Banon est une femme qui a non seulement trouvé sa propre raison d'être mais qui s'efforce également d'aider les autres à trouver la leur. "Ce qui compte le plus, c'est d'être à votre place et de disposer d'un avenir," conclut-elle. C'est ce qu'elle fait pour elle-même et c'est ce qu'elle apporte aux autres à travers ses accompagnements et ses publications.
